Julien Martin : voix et textes
Francis Plisson : danse
teaser ici
Les nuits ne sont plus assez noires... ou les étoiles ne sont plus assez claires - on ne sait pas. Noctambules est une exploration musicale et dansée de cet état incertain, quand on marche la nuit sur une route à l'écart. Jeux d'ombres et de lumières, mouvements entrecroisés, appels et réponses, chemins parallèles, figures solitaires. Suivant ce fil conducteur, le texte déroule et trame plusieurs moments. Chacun se fait noctambule et nyctalope - chacun joue à se faire peur.
extraits :
« pupilles dilatées pupilles dilatées filaments blancs
neige volatile minuscules lucioles
voile de l’air
minuscules lucioles minuscules lucioles
voile de l’air »
Monologue du nyctalope :
« Les ténèbres épaisses… combien de fois on a dit : les ténèbres épaisses, l’épaisseur des ténèbres… combien de fois on a vu, combien de fois on a cru voir : les ténèbres épaisses, l’épaisseur des ténèbres, on s’enfonce dans les ténèbres, on va au fond des ténèbres, on s’enténèbre, on pénètre les ténèbres épaisses, on pénètre dans les ténèbres, les ténèbres impénétrables, on se laisse épaissir, on s’épaissit dans les ténèbres, on devient épais comme les ténèbres, impénétrable, on se laisse pénétrer par les ténèbres, si épaisses, on fonce dans les ténèbres, on va au cœur de l’épaisseur, complètement enténébré, entièrement pénétré d’épaisseur, pénétré de ténèbres, là où on comprend tout, pénétrable entier, on ne voit rien, épaissi complet, on célèbre les ténèbres… »